Les alliés européens de l'Ukraine, qui se réunissent ce dimanche 02 mars à Londres, font bloc derrière le président Volodymyr Zelensky. Chassé de la Maison Blanche par un Donald Trump furieux, il a menacé de le "laisser tomber" s'il ne faisait pas la paix avec la Russie.
Abasourdis par la spectaculaire altercation ce vendredi 28 février dans le Bureau ovale, qui a entraîné le départ prématuré de Volodymyr Zelensky de la Maison Blanche sans signer l'accord sur les minerais pour lequel il était venu, la plupart des dirigeants européens se sont empressés de défendre le président ukrainien.Une quinzaine d'entre eux doivent se retrouver à Londres dimanche pour un sommet consacré à la sécurité européenne et à l'Ukraine. Lors d'une conversation avec Voloymyr Zelensky, invité à cette réunion, le Premier ministre britannique Keir Starmer l'a assuré de son "soutien indéfectible".
D'après Downing Street, le sommet de Londres s'inscrit "dans la continuité" de celui qui s'est tenu à Paris mi-février, et se concentrera sur "le renforcement de la position de l'Ukraine aujourd'hui, y compris un soutien militaire continu et une pression économique accrue sur la Russie".
Les participants discuteront également de "la nécessité pour l'Europe de jouer son rôle en matière de défense", face au risque de retrait du parapluie militaire et nucléaire américain.
Le président français Emmanuel Macron s'est dit prêt à "ouvrir la discussion" sur une éventuelle future dissuasion nucléaire européenne, après une demande en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz.
Dissuasion nucléaire européenne
Friedrich Merz juge nécessaire que l'Europe se prépare "au pire scénario" d'une Otan lâchée par Washington. Il souhaite une discussion "sur la question de savoir si nous ne pourrions pas bénéficier du partage nucléaire, au moins de la sécurité nucléaire" que la France et le Royaume-Uni, dotés de l'arme atomique, pourraient apporter.
L'Ukraine et l'Europe suivent avec inquiétude le rapprochement entre Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, qui se sont longuement parlé le 12 février. Moscou et Washington ont lancé, sans inviter l'Ukraine ni les Européens, des négociations bilatérales pour mettre fin à la guerre, dont le président américain refuse de considérer Moscou comme responsable.
Des craintes qui ne sont pas près de s'apaiser après l'altercation hallucinante de vendredi dans le Bureau ovale, devant les caméras du monde entier.
Pendant de longues minutes, Donald Trump a reproché à Volodymyr Zelensky de "s'être mis en très mauvaise posture" et lui a lancé qu'il "n'avait pas les cartes en main". "Vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la troisième guerre mondiale", a-t-il lâché.
Il l'a également menacé: "Concluez un accord ou nous vous laissons tomber".
Visiblement pris de court, le président ukrainien ne s'est pas démonté. "Avez-vous déjà été en Ukraine pour voir nos problèmes?", a-t-il lancé au vice-président JD Vance, qui venait de lui dire qu'il était "irrespectueux" de sa part de débattre dans le Bureau ovale devant les médias.
Les champs obligatoires sont indiqués avec *