La ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé, dimanche 27 avril, que le gouvernement souhaite « d’ici à la fin de l’année proposer dans le budget [2026] » la suppression ou la fusion d’un tiers des agences et des opérateurs de l’Etat. Les universités ne seront pas concernées par cette proposition, selon la ministre, qui a argumenté sa déclaration sur Europe 1 et CNews par la nécessité « que nous réduisions notre complexité, que nous remettions un Etat plus fort, plus efficace sur le terrain ».L’Etat (…) va faire du ménage dans son organisation », a-t-elle défendu. Les fusions et suppressions déboucheront sur « moins d’emploi public », selon la ministre, qui a précisé sur ce sujet : « on a plein de moyens sans faire dans la casse sociale ou dans la tronçonneuse ». Le non-remplacement des départs à la retraite dans ces structures, qui rassemblement 180 000 personnes, toujours selon Amélie de Montchalin, est notamment envisagé. Nous avons une organisation qui est devenue par certains aspects illisibles, qui est devenue difficile à comprendre pour les Français et qui d’ailleurs, je crois, créée des inefficacités pour l’Etat », a-t-elle également avancé.Sur la méthode, la ministre a déclaré qu’un premier « travail » était en cours « sous l’autorité du premier ministre, mené par les plus hautes autorités administratives de ce pays, pour que l’Etat lui-même fasse sa vision des choses ». Mme de Montchalin a salué un second « travail », celui de la commission d’enquête sur les missions des agences, opérateurs et organismes consultatifs de l’Etat au Sénat, devant laquelle elle doit être auditionnée à la mi-mai. « Je ferai des annonces à ce moment-là aussi », a prévu la ministre. « Il n’y a pas de l’argent de l’Etat, il n’y a que l’argent des Français », a-t-elle conclu.En 2024, le déficit public s’est creusé à 5,8 % du produit intérieur brut (PIB). Le gouvernement espère le ramener à 5,4 % cette année, au prix d’un effort budgétaire d’une cinquantaine de milliards d’euros, renforcé récemment par 5 milliards supplémentaires. Il entend ensuite le réduire à 4,6 % en 2026 grâce à un nouvel effort chiffré à 40 milliards d’euros
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