Dans plusieurs quartiers urbains, une pratique suscite frustration et inquiétude : certains propriétaires imposent à leurs locataires le paiement du loyer dès le 05 de chaque mois. Une exigence qui, si elle peut sembler anodine, devient une véritable pression pour de nombreux citoyens.
En effet, tous les locataires ne sont pas des agents de l’État bénéficiant d’un salaire régulier à date fixe. Parmi eux, beaucoup sont des travailleurs indépendants, des commerçants ou des particuliers dont les revenus varient selon les activités et les opportunités. Leur imposer un délai aussi court revient à ignorer la diversité des réalités économiques et sociales.
Face à cette situation, il est urgent que les parlementaires prennent leurs responsabilités en initiant une loi claire et équilibrée. Après avoir limité les cautions à trois mois, il est temps de fixer un délai de paiement raisonnable et uniforme, qui permette aux locataires de s’organiser sans subir de pressions abusives. Une date responsable, par exemple autour du 10 ou du 15 du mois, offrirait un compromis juste entre les droits des bailleurs et la capacité des locataires à honorer leurs engagements.
Par ailleurs, pour garantir l’application de cette réforme et protéger les citoyens, il serait nécessaire de mettre à la disposition du public un numéro vert national. Ce dispositif permettrait aux locataires de dénoncer les propriétaires qui continueraient à exercer des pressions illégales ou abusives.
Il ne s’agit pas d’opposer bailleurs et locataires, mais de construire un cadre légal qui assure la dignité de chacun. Les parlementaires ont ici l’occasion de renforcer la justice sociale et de contribuer à un climat de confiance dans le secteur locatif.
Christ paterne HOUNHOUENOU
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