Le gouvernement fédéral du Nigéria a annoncé la suspension des droits d’importation de 15 % appliqués à l’essence et au diesel. Cette mesure vise à réduire la pression sur les prix des carburants et à soutenir l’approvisionnement national dans un contexte économique marqué par la hausse du coût de la vie.
Selon les autorités, cette décision s’inscrit dans une stratégie de stabilisation du marché énergétique et de protection des consommateurs. En supprimant ces taxes, Abuja espère faciliter l’entrée des produits pétroliers sur le territoire et encourager une baisse des prix à la pompe, particulièrement dans les grandes villes où la demande reste élevée.
Le ministère des Finances a précisé que cette suspension est temporaire et qu’elle sera réévaluée en fonction de l’évolution du marché international du pétrole. L’objectif est de garantir un équilibre entre la nécessité de soutenir les ménages et celle de préserver les recettes publiques.
Cette mesure intervient alors que le Nigéria, premier producteur de pétrole brut en Afrique, continue de dépendre largement des importations pour couvrir ses besoins en produits raffinés. Les raffineries locales, souvent en difficulté, ne parviennent pas à répondre à la demande nationale, obligeant le pays à importer massivement essence et diesel.
Les acteurs du secteur saluent cette décision, estimant qu’elle pourrait contribuer à réduire les coûts logistiques et à améliorer la disponibilité des carburants. Toutefois, certains experts mettent en garde contre les effets à long terme sur les finances publiques, rappelant que les droits d’importation constituent une source importante de revenus pour l’État.
En attendant, les consommateurs nigérians espèrent que cette mesure se traduira rapidement par une baisse des prix à la pompe et un soulagement face aux difficultés économiques actuelles
Les champs obligatoires sont indiqués avec *
