*Sommet du G20 à Johannesburg*
*Un succès sud-africain qui ne masque pas la crise du forum*
*_Le premier sommet du G20 organisé sur le sol africain s’est conclu ce dimanche 23 novembre à Johannesburg. Malgré l’absence remarquée des États-Unis, l’Afrique du Sud se félicite d’un sommet « réussi » marqué par l’adoption d’une déclaration commune dès l’ouverture. Un exploit diplomatique… qui ne dissipe pourtant pas les inquiétudes quant à l’avenir du G20._
Cyril Ramaphosa a clos le sommet en soulignant la « victoire » que représente ce consensus obtenu malgré les menaces de boycott de Donald Trump et les réticences de l’Argentine. Le texte final, long de 30 pages, reste général : appel à la paix, lutte contre les inégalités, allègement de la dette et résilience climatique. Pretoria l’a diffusé dès samedi matin pour démontrer qu’une entente restait possible sans Washington.
Cette stratégie visait à prouver que le multilatéralisme peut encore fonctionner, même en l’absence de la première puissance mondiale. Pour Ramaphosa, c’est aussi une manière d’affirmer son indépendance face aux pressions américaines, sans entrer dans l’escalade verbale.
*Un sommet marqué par les absences et le pessimisme*
Si la déclaration commune est saluée comme un succès, plusieurs dirigeants soulignent la fragilité du forum. Beaucoup de chefs d’État ont boudé le rendez-vous et les négociations préparatoires ont été particulièrement laborieuses.
Emmanuel Macron évoque même « la fin d’un cycle » et décrit un G20 « en crise », incapable de résoudre les crises internationales majeures. Même son de cloche du côté du Premier ministre britannique Keir Starmer, qui prédit « un chemin difficile ». Le chef du gouvernement chinois Li Qiang résume l’atmosphère : « l’unilatéralisme et le protectionnisme sont omniprésents ».
*Une passation de présidence sans cérémonie*
Les États-Unis reprennent la présidence du G20 ce dimanche, avant la Turquie en 2027. Mais la clôture s’est déroulée sans cérémonie officielle : l’Afrique du Sud a refusé de faire une passation en l’absence d’un représentant américain de haut rang. « Notre président ne peut pas transmettre le flambeau à un simple chargé d’affaires », a expliqué le ministre Ronald Lamola.
Cette édition met fin à quatre années consécutives de présidence assurée par le Sud global (Indonésie, Inde, Brésil, Afrique du Sud). Ramaphosa a rappelé l’importance du forum, même si celui-ci semble perdre progressivement son influence.
La Maison Blanche promet désormais une « réorganisation » pour revenir à « l’essentiel », mais personne ne sait encore à quoi ressemblera le G20 sous présidence américaine.
*E.O.(Stag) : source internet*
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