*Société / Télécommunications*
*Hausse du coût de l’internet au Bénin*
*Les facteurs qui freinent les efforts du gouvernement selon la ministre Adam Soulé Zoumarou*
*_La montée du prix de l’internet continue de susciter l’inquiétude des consommateurs béninois. Invitée sur Bip Radio, la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, explique que malgré les avancées en matière de connectivité, plusieurs contraintes techniques et structurelles empêchent une baisse significative des tarifs._*
Selon elle, l’inquiétude des utilisateurs est compréhensible, car le prix de la connectivité touche directement à la qualité de vie des populations. Elle invite toutefois à analyser la situation sous un autre angle : celui du niveau de connectivité. Dans plusieurs pays, explique-t-elle, l’accès au réseau reste encore un défi majeur. Le Bénin, en revanche, affiche aujourd’hui un taux de connectivité de 75 % selon l’information rapportée par le journal l’Investigateur.
Elle précise que, dans les pays où la connectivité est insuffisante, la priorité des citoyens est d’abord d’être connectés, quel qu’en soit le coût. Une fois cet objectif atteint, il devient légitime de s’interroger sur les prix, ce qui est désormais le cas au Bénin.
La ministre a ensuite évoqué certaines contraintes qui freinent les efforts du gouvernement pour réduire les tarifs. Parmi elles figure l’absence d’usines de fabrication des équipements numériques en Afrique, ce qui oblige les États à importer du matériel à des coûts élevés. Malgré ces obstacles, elle assure que des mécanismes sont en place pour alléger les charges, notamment la mutualisation des infrastructures entre opérateurs.
Concrètement, au lieu que chaque opérateur installe ses propres sites ou sa propre fibre dans une même zone, ils partagent les installations, ce qui réduit les coûts.
Elle souligne également que, dans certaines zones où la connexion est disponible et les prix abordables, la demande reste faible, faute de contenus adaptés aux besoins des populations.
Pour conclure, Aurélie Adam Soulé Zoumarou rappelle que le secteur des télécommunications évolue en permanence. Chaque problème résolu laisse place à un nouveau défi. Le rôle des politiques publiques, affirme-t-elle, est de trouver continuellement des solutions pour répondre aux attentes des citoyens.
*Kolawolé Maxime SANNY*
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