Un nouveau séisme politique secoue la Guinée-Bissau. Dans la matinée de ce mercredi, des unités militaires ont pris d’assaut le Palais présidentiel de Bissau, arrêtant le président sortant Umaro Sissoco Embaló alors qu’il se trouvait dans son bureau. Selon des sources proches du pouvoir, l’opération s’est déroulée rapidement, sans affrontements majeurs dans l’enceinte du palais.
Les putschistes, dont l’identité et les motivations exactes restent encore floues, affirment vouloir mettre fin à ce qu’ils qualifient de « dérives institutionnelles » et promettent la mise en place d’un « Conseil national de transition ». Aucune déclaration officielle n’a pour l’instant été faite sur la composition de ce nouvel organe ni sur la durée de la transition envisagée.
Dans les rues de Bissau,, la tension est palpable. Des patrouilles militaires quadrillent les principaux axes de la capitale, tandis que les habitants, surpris par la rapidité des événements, oscillent entre inquiétude et résignation. Plusieurs chancelleries étrangères ont déjà appelé à la retenue et au respect de l’ordre constitutionnel.
Ce coup d’État survient dans un contexte de fragilité politique chronique. La Guinée-Bissau, marquée par une histoire jalonnée de putschs et de crises institutionnelles depuis son indépendance en 1974, voit une nouvelle fois ses institutions vaciller. Umaro Sissoco Embaló, élu en 2019, avait tenté de stabiliser le pays en renforçant les alliances régionales et en multipliant les réformes, mais son mandat a été régulièrement contesté par une partie de la classe politique et militaire.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine devraient se réunir dans les prochaines heures pour examiner la situation et envisager une réponse concertée. Les observateurs redoutent que ce nouvel épisode ne plonge davantage la Guinée-Bissau dans l’incertitude, au moment où le pays cherche à consolider ses institutions et à relancer son économie.
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