Quelques jours après le coup d’État du 26 novembre 2025 qui a interrompu le processus électoral et renversé le président Umaro Sissoco Embaló, la Guinée-Bissau s’est dotée d’un nouvel exécutif. Le président de transition, le général Horta N’Tam, a dévoilé ce samedi 29 novembre la composition de son premier gouvernement, marqué par une alliance de profils civils et militaires.
Un gouvernement de 28 membres
Selon le décret publié, l’équipe transitoire compte 23 ministres et 5 secrétaires d’État. À sa tête, le Premier ministre Ilídio Vieira Té, ancien ministre des Finances et directeur de campagne de la coalition qui avait soutenu Umaro Sissoco Embaló.
Des portefeuilles stratégiques confiés aux militaires
Deux généraux occupent des postes clés :
Mamasaliu Embaló prend en charge le ministère de l’Intérieur et de l’Ordre public.
Stive Lassana Manssaly est nommé ministre de la Défense nationale.
Continuité et nouveaux visages
Parmi les figures civiles, Carlos Pinto Pereira, déjà membre du précédent gouvernement Camará, devient ministre de la Justice et des Droits de l’Homme. D’autres ministères stratégiques reviennent à :
Usna António Quadé (Présidence du Conseil des ministres)
Carlos Nelson Sanó (Administration territoriale)
Mamadú Mudjetaba Djaló (Économie)
Florentino Mendes Pereira (Transports et Économie numérique)
Un dispositif couvrant tous les secteurs
Le gouvernement transitoire s’étend à l’ensemble des domaines prioritaires : Travaux publics, Ressources naturelles, Énergie, Agriculture, Pêche, Éducation, Santé, Environnement, Travail, Jeunesse et Communication sociale. Les secrétariats d’État, notamment ceux du Trésor, du Budget, de la Coopération internationale et de l’Ordre public, viennent compléter l’architecture administrative mise en place par la junte.
Une transition sous surveillance régionale
La junte militaire a annoncé une transition d’un an, dirigée par le général Horta N’Tam. En réaction, la Cédéao a suspendu la Guinée-Bissau de ses instances décisionnelles, exigeant la libération des responsables politiques arrêtés et la proclamation des résultats de la présidentielle du 23 novembre.
L’exil d’Umaro Sissoco Embaló
L’ancien président, exfiltré vers Dakar après le coup d’État, a finalement trouvé refuge à Brazzaville, où il poursuit ses démarches diplomatiques.
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