Le jeudi 4 décembre 2025, le président Bassirou Diomaye Faye a signé le décret n°2025-1929, abrogeant les textes de 2014 et 2019 relatifs à l’organisation de la Primature. Cette réforme marque une étape décisive dans la gouvernance sénégalaise, en donnant au Premier ministre Ousmane Sonko des moyens élargis pour coordonner l’action gouvernementale.
Objectifs affichés
Performance accrue : Le président a justifié cette réorganisation par la nécessité d’améliorer l’efficacité de l’exécutif et de renforcer la coordination des politiques publiques.
Partage du pouvoir : Diomaye Faye avait annoncé vouloir un « Premier ministre super fort », doté de leviers stratégiques pour piloter l’action gouvernementale.
Nouvelle architecture : Le décret crée de nouvelles structures et redéfinit les missions de la Primature, consolidant son rôle central dans la conduite des affaires de l’État
Réactions et implications
Sur le plan politique : Cette décision intervient après plusieurs semaines de tensions entre le président et son Premier ministre. Certains observateurs y voient un geste d’apaisement et un rééquilibrage du tandem exécutif.
Dans les rangs du Pastef : Les militants du parti de Sonko considèrent cette réforme comme une victoire politique, renforçant la légitimité de leur leader au sein de l’exécutif.
Au niveau institutionnel : La Primature devient désormais un véritable centre de gravité du gouvernement, avec une capacité renforcée de coordination et de pilotage.
Cette réorganisation traduit une volonté de moderniser l’État sénégalais et de clarifier les rôles au sommet de l’exécutif. Elle pourrait inaugurer une nouvelle ère de collaboration entre Diomaye Faye et Ousmane Sonko, tout en donnant au Premier ministre une marge de manœuvre inédite. Toutefois, certains analystes restent prudents, estimant que ce partage du pouvoir pourrait aussi accentuer les rivalités internes.
En somme, ce décret marque un tournant institutionnel : il confère à la Primature une puissance accrue et redéfinit l’équilibre au sommet de l’État sénégalais.
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