Deux ministres annoncent leur candidature à la présidentielle, le pouvoir relativise.
En moins d’une semaine, deux figures du gouvernement camerounais ont officiellement quitté leurs fonctions pour se lancer dans la course à la présidentielle prévue en octobre prochain. Malgré ces départs successifs, le camp présidentiel affiche une confiance sereine.Issa Tchiroma Bakary, ministre en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a d’abord présenté sa démission avant d’annoncer sa candidature sous la bannière de son parti, le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC). Deux jours plus tard, c’est au tour du ministre d’État Bello Bouba Maïgari de faire part de son intention de briguer la magistrature suprême, cette fois sous les couleurs de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), une formation politique alliée au pouvoir depuis près de trois décennies.Ces deux candidatures interviennent dans un contexte particulier : Issa Tchiroma Bakary sort tout juste de détention, tandis que Bello Bouba Maïgari revient d’un exil prolongé.
Du côté du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, la ligne officielle se veut rassurante. Fame Ndongo, responsable de la communication du RDPC, affirme que le président Paul Biya aurait « depuis belle lurette décodé les signes prémonitoires de ces départs », les qualifiant de « mouvements classiques dans une démocratie libérale et avancée ».
Pendant ce temps, Paul Biya, en poste depuis plus de 42 ans, continue de maintenir le flou autour de sa propre candidature, alimentant les spéculations dans l’opinion.
Les champs obligatoires sont indiqués avec *