La Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire a rendu publique la liste provisoire des candidatures retenues pour les élections législatives prévues le 27 décembre 2025. Sur les 1 413 dossiers déposés, 1 141 ont été validés, les autres ayant été retirés ou rejetés pour non-conformité. Ces candidats se disputeront les 255 sièges à pourvoir à l’Assemblée nationale.
Le RHDP en force
Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir, se présente avec plus de 200 candidats répartis sur l’ensemble du territoire. Plusieurs personnalités de premier plan figurent sur la liste : le vice-président Tiémoko Meylet Koné à Tafiré, le Premier ministre Robert Beugré Mambé à Songon, ainsi que le ministre de la Défense Téné Birahima Ouattara à Abobo.
Le PDCI-RDA sur ses bastions
Face au RHDP, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) aligne un peu plus d’une centaine de candidats. Le parti mise sur ses fiefs traditionnels, notamment Cocody où il confie son ticket au maire Jean-Marc Yacé. À Yopougon, il devra cependant composer sans l’appui du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, qui a choisi de boycotter le scrutin.
L’essor des indépendants
La compétition s’annonce particulièrement ouverte avec une forte présence de candidatures indépendantes. Près de 60 % des dossiers validés par la CEI proviennent de candidats sans étiquette officielle. Parmi eux, on retrouve des figures connues : Sidiki Konaté, député sortant de Man et ancien candidat RHDP, ou encore Maurice Kakou Guikahué, ex-secrétaire exécutif du PDCI, qui brigue un siège à Gagnoa.
Des dissidences au sein du PPA-CI
La consigne de boycott du PPA-CI ne fait pas l’unanimité. Certains responsables ont choisi de se présenter malgré la décision du parti. Stéphane Kipré, président exécutif du PPA-CI, est candidat à Gboguhé en indépendant. À Dabou, Blaise Lasm figure sur la liste mais sous la bannière du PDCI-RDA.
Un scrutin décisif
Avec un nombre record de prétendants et une opposition fragmentée, les législatives du 27 décembre s’annoncent disputées. Elles pourraient redessiner l’équilibre des forces politiques au sein du parlement ivoirien et ouvrir une nouvelle phase dans la vie institutionnelle du pays.
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