Un glissement de terrain d’une ampleur tragique a ravagé le village de Tarasin, niché dans les montagnes de Marrah, au cœur du Darfour. Selon les premières estimations relayées par le Mouvement/Armée de libération du Soudan, plus de 1000 personnes ont péri, faisant de cette catastrophe naturelle l’une des plus meurtrières de l’histoire récente du pays.
Le drame s’est produit après plusieurs jours de pluies torrentielles, dans une région déjà fragilisée par deux années de guerre civile. Le village a été « complètement rasé », ne laissant qu’un seul survivant selon les sources locales. Des images diffusées montrent une vallée entièrement aplatie, entre deux chaînes montagneuses, où des équipes locales tentent de retrouver les corps.
Le Conseil souverain à Khartoum a exprimé sa « profonde douleur » et promis de mobiliser « toutes les ressources possibles » pour venir en aide aux populations touchées. Mais l’accès à la zone reste extrêmement limité, en raison des combats entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, une milice paramilitaire active depuis avril 2023.
La communauté internationale, notamment les Nations unies et Médecins sans frontières, a lancé un appel urgent à la solidarité. Le Pape Léon XIV, dans un télégramme adressé à l’évêque d’El Obeid, a exprimé sa « proximité spirituelle » et prié pour le repos des âmes disparues.
Tarasin, situé à plus de 900 kilomètres de Khartoum, est une localité classée au patrimoine mondial pour sa biodiversité et son climat unique. Aujourd’hui, elle devient le symbole d’un double effondrement : celui de la terre et celui de l’humanité.
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