Cotonou, le 13 septembre 2025 — Alors que le Burkina Faso vient d’adopter une réforme audacieuse visant à réduire le nombre de jours fériés pour limiter les pertes économiques, une réflexion s’impose au Bénin. Le gouvernement burkinabè, par un projet de loi présenté au Conseil des ministres du 11 septembre, propose de ramener les jours fériés de 15 à 11, estimant que chaque jour chômé et payé coûte environ 4,22 milliards F CFA à l’État. Cette mesure pourrait permettre une récupération annuelle de près de 16,88 milliards F CFA.
Au-delà de la rigueur budgétaire, cette réforme conserve les repères religieux et culturels essentiels, tout en transformant certaines dates symboliques en journées de mémoire nationale. Elle introduit également une innovation : la reconnaissance du 15 mai comme journée des coutumes et traditions, conciliant laïcité et valorisation du patrimoine.
Face à cette démarche pragmatique, le Bénin gagnerait à initier une étude d’impact similaire sur son propre calendrier férié. Dans un contexte de pression budgétaire, de relance économique et de quête d’efficacité administrative, une telle réforme pourrait renforcer la résilience de l’État tout en respectant les sensibilités nationales.
Loin d’être une suppression brutale, cette approche burkinabè illustre une volonté de concilier mémoire, spiritualité et responsabilité économique. Elle mérite d’être examinée avec sérieux par les autorités béninoises, dans un esprit de coopération régionale et d’innovation institutionnelle.
Le Bénin peut, à son tour, transformer ses jours fériés en leviers de performance, sans renier son identité.
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