Une crise institutionnelle majeure secoue l’Assemblée nationale. Le président Vital Kamerhe est désormais au cœur d’une procédure de destitution initiée par une large coalition de députés.
Le mouvement, formalisé par une pétition, a déjà recueilli plus de 260 signatures, soit plus du double du seuil requis de 125 élus. Ce chiffre témoigne de l’ampleur du désaveu parlementaire à l’égard de Kamerhe.
Les accusations portées contre lui sont lourdes : gestion financière jugée opaque, absence de transparence dans l’usage des fonds publics, et dépenses qualifiées d’excessives. Ses déplacements fréquents, accompagnés de délégations nombreuses, sont pointés du doigt dans un contexte budgétaire tendu pour l’institution.
À ces critiques s’ajoute une faible productivité législative, alimentant le sentiment d’un Parlement paralysé. Ce cocktail de griefs a galvanisé les élus, qui réclament un changement à la tête de l’Assemblée.
Lors de la séance plénière du 15 septembre 2025, Vital Kamerhe a tenté de désamorcer la crise en présentant des excuses publiques. Il a reconnu certaines erreurs et appelé ses collègues à préserver l’unité de l’institution face aux menaces extérieures.
Mais ce geste, loin d’apaiser les tensions, a été interprété comme un aveu par les meneurs de la contestation. Crispin Mbindule, figure emblématique du mouvement, a déclaré : « Demander pardon, c’est reconnaître la faute. Et rien, dans notre règlement, n’impose de suspendre la procédure. »
Les députés signataires restent fermes dans leur volonté d’aller jusqu’au bout. Pour eux, la gouvernance de Kamerhe a franchi un seuil critique d’irrégularité et de mépris institutionnel, justifiant pleinement son éviction.
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