Le président congolais Félix Tshisekedi s’apprête à dévoiler un nouveau gouvernement, marquant un tournant dans son second quinquennat. Ce remaniement, annoncé lors d’une réunion avec les cadres de l’Union sacrée le 2 août, vise à renforcer l’efficacité de l’exécutif tout en consolidant les équilibres politiques internes et nationaux. Les grandes lignes du remaniement
Judith Suminwa reconduite : Première femme à occuper la Primature en RDC, elle conserve son poste, signe de stabilité et de continuité dans les réformes économiques et sociales entamées depuis avril 2024.
Réduction du gouvernement : Le nombre de ministres passera de 54 à moins de 50, dans une logique de rationalisation et de performance. Ouverture politique : Des personnalités issues de l’opposition et de la société civile feront leur entrée, dans un geste d’inclusivité et de cohésion nationale3.
Refonte de l’Union sacrée : Une commission spéciale est chargée de revoir la charte de la plateforme présidentielle, avec pour objectif de la transformer en une véritable machine politique durable.Implications politiques et stratégiques
1. Consolidation du pouvoir présidentiel
Ce remaniement permet à Tshisekedi de resserrer les rangs autour de sa vision, tout en écartant les ministres jugés peu performants. Il renforce ainsi son autorité dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et diplomatiques.
2. Stabilité institutionnelle
Le maintien de Judith Suminwa envoie un signal fort de continuité. Elle incarne une gouvernance modérée et réformiste, capable de rassurer les partenaires internationaux et les acteurs économiques.Cohésion nationale et apaisement
L’ouverture à l’opposition et à la société civile vise à désamorcer les tensions et à élargir la base de légitimité du gouvernement. C’est aussi une réponse aux critiques sur l’exclusivité du pouvoir et un moyen de repousser les appels à un dialogue national inclusif.
4. Préparation des échéances futures
En restructurant l’Union sacrée, Tshisekedi prépare le terrain pour une gouvernance plus structurée et une éventuelle recomposition politique en vue des prochaines échéances électorales ou institutionnelle. Ce remaniement n’est pas qu’un simple ajustement technique. Il révèle :
Une volonté de maîtriser les équilibres internes sans céder à la pression des alliances fragiles.
Une stratégie de renforcement de l’image présidentielle, en misant sur la performance et la représentativité.
Une tentative de recentrage politique, en transformant l’Union sacrée en parti structuré, capable de durer au-delà des mandats.
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