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Kenya : Quand la voix du peuple rencontre la brutalité du pouvoir

Kenya : Quand la voix du peuple rencontre la brutalité du pouvoir.

Depuis plusieurs semaines, le Kenya est en proie à une vague de contestation sans précédent, portée majoritairement par la jeunesse dite « Gen Z ». Face à la flambée du coût de la vie, à la multiplication des taxes et à une corruption toujours plus enracinée, cette génération se mobilise avec détermination pour exiger justice, équité et dignité.

Mais la réponse du pouvoir est glaçante. Lors d’un discours dans le comté de Nyeri, le président William Ruto a tenu des propos d’une violence inouïe, ordonnant aux forces de sécurité de « briser les jambes » des manifestants accusés de pillage ou d’incendie. « Ne les tuez pas, mais assurez-vous que leurs jambes soient brisées », a-t-il déclaré, provoquant un tollé immédiat.Des paroles qui choquent et qui tuent

Dans un contexte déjà explosif — plus de 140 morts depuis début juin, dont 31 lors du Saba Saba Day — ces déclarations présidentielles sont interprétées comme une incitation à la violence extrajudiciaire, voire à la mutilation systématique des citoyens.

Les réactions ne se sont pas fait attendre :

💬 L’opposition dénonce des propos « irresponsables et dangereux » et appelle à une procédure de destitution.

🛑 Des organisations comme Amnesty International Kenya, Human Rights Watch, et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme condamnent fermement cette posture répressive.

📱 Les réseaux sociaux se sont emparés de l’affaire, détournant les propos présidentiels à travers des mèmes sarcastiques accompagnés des hashtags #ShootTheLeg et #WheelliamRuto.Une réponse citoyenne et internationale nécessaire

Face à ces dérives autoritaires, des voix s’élèvent pour exiger des actions concrètes :

L’ouverture d’une enquête indépendante sur les violences policières et les morts survenues pendant les manifestations.

Le soutien accru aux organisations locales œuvrant pour les droits humains et la transparence.

L’activation des mécanismes de responsabilité internationale, y compris une éventuelle saisine de la Cour pénale internationale (CPI).Le Kenya mérite un leadership à la hauteur de son peuple

Le Kenya ne peut être gouverné par la peur, la répression et les balles. Les revendications portées par les manifestants sont légitimes et vitales : justice sociale, responsabilité, et respect des libertés fondamentales.À l’heure où le pouvoir semble prêt à tout pour étouffer les voix dissidentes, la solidarité internationale est plus cruciale que jamais. Le peuple kényan mérite mieux qu’un gouvernement qui choisit la brutalité au détriment du dialogue.