Dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 septembre 2025, un incident majeur a perturbé le trafic aérien à l’aéroport international de N’djili, à Kinshasa. L’avion transportant le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a été contraint de rester en vol pendant près de quarante minutes, en raison d’une panne électrique d’envergure ayant affecté les systèmes de communication entre la tour de contrôle et les aéronefs en approche.
Selon les précisions du directeur général de la Régie des Voies Aériennes (RVA), cette défaillance a directement impacté l’atterrissage de l’appareil présidentiel, provoquant un retard jugé préoccupant. En réaction immédiate, le commandant de l’aéroport de N’djili a été suspendu de ses fonctions pour « désobéissance aux instructions », dans l’attente des résultats d’une enquête administrative.
Dans une correspondance officielle, Ngoma Mbaki Léonard, directeur général de la RVA, a dénoncé la négligence du commandant, l’accusant d’avoir maintenu en poste un technicien de permanence jugé incompétent. Ce dernier n’aurait pas respecté le protocole d’activation du système de secours inversé, pourtant prévu pour pallier ce type de panne. La suspension s’appuie sur l’article 32 de la Convention Collective de la RVA.
D’après une source interne, l’incident se serait produit entre 2h et 3h du matin. Le groupe électrogène censé assurer la relève en cas de coupure n’a pas démarré, aggravant la situation et retardant l’atterrissage de l’avion présidentiel de près d’une heure.
Le chef de l’État congolais revenait d’une mission officielle de 48 heures à Astana, au Kazakhstan. En raison de la perturbation, plusieurs vols ont été redirigés vers l’aéroport de Brazzaville/Mayaya, selon les services de la RVA.
Par ailleurs, dans la nuit de mardi à mercredi, près de trente membres du personnel technique affectés à la piste d’atterrissage ont été interpellés, ainsi que plusieurs responsables, dont le directeur général. Ces arrestations, menées par la Garde républicaine, ont conduit certains agents à être transférés dans un centre de détention à Kinkole, où ils doivent être auditionnés, selon des sources locales
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