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Le congrès national de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), prévu pour ce dimanche 6 juillet 2025, n’aura finalement pas lieu. Le parti dirigé par Cellou Dalein Diallo a annoncé sa suspension, dans l’attente du verdict de la Cour suprême, saisie récemment pour contester une décision du ministère de l’Administration du territoire.Le 27 juin, ce ministère a exigé de l’UFDG qu’elle sursoie à la tenue de son congrès tant qu’elle n’aurait pas répondu à plusieurs conditions. Parmi celles-ci figure notamment la réintégration de l’actuel porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, ancien cadre du parti. Cette injonction fait suite à une saisine du « Mouvement des réformateurs de l’UFDG » (MR-UFDG), une faction dissidente dirigée par Diallo lui-même, qui dénonce des irrégularités dans la préparation du congrès.
Mais l’UFDG conteste vigoureusement cette directive. Son porte-parole, Souleymane Souza Konaté, l’a exprimé dans un entretien avec notre correspondant à Conakry, Tangi BihanLe Congrès national de l'UFDG était programmé pour le dimanche 6 juillet. Contre toute attente, le 27 juin, nous avons reçu un courrier du ministre de l'Administration du territoire nous enjoignant de suspendre le congrès jusqu'à examen des cas d’exclusion de certains membres. Cette décision, selon le président Cellou Dalein Diallo, est inopportune, illégale et sans fondement juridique. »
La direction du parti n’a reçu aucune réponse à la lettre de contestation envoyée par son président. Devant ce silence, l’UFDG a choisi de saisir la Cour suprême pour demander l’annulation de cette injonction qu’elle juge abusive.
Konaté conclut :
« Faute de réponse et dans un climat juridique incertain, le parti estime qu’il est impossible d’organiser ce congrès dans des conditions sereines. »
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