Fin d’une ère : L’USAID dissoute après plus de six décennies de diplomatie développementale.
Créée en 1961 par le président John F. Kennedy, l’USAID s’est imposée comme l’un des instruments phares de la politique extérieure américaine, œuvrant à la réduction de la pauvreté mondiale et à la promotion des sociétés démocratiques. Mais pour l’administration Trump, l’agence a cessé de remplir efficacement cette mission.Le 1er juillet, l’USAID cessera officiellement de mettre en œuvre l’aide à l’étranger », a déclaré Marco Rubio dans un communiqué relayé par ses services. Désormais, les programmes alignés sur les intérêts stratégiques américains seront repris en main par le département d’État, promet-il, « avec plus de responsabilité, de stratégie et d’efficacité ».Un jugement sans appel accompagne cette réorganisation : selon Rubio, l’USAID n’aurait que très peu à montrer depuis la fin de la guerre froide, si ce n’est « la création, aux frais du contribuable, d’un complexe industriel mondial d’ONG ».
La réorientation actée aujourd’hui reflète la volonté de l’administration de recentrer l’action étrangère américaine sur ses priorités géopolitiques, rompant avec une vision humanitariste jugée obsolète ou contre-productive. Ce repositionnement suscite cependant de vives interrogations dans le monde diplomatique et auprès des partenaires internationaux, nombreux à saluer l’impact historique de l’agence en matière de santé, d’éducation, de sécurité alimentaire ou encore de réponse humanitaire.L’avenir dira si cette restructuration offrira effectivement plus d’impact et de cohérence stratégique — ou si elle marquera la fin d’un certain soft power à l’américaine.
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