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Équité électorale en péril : un juriste béninois saisit le Parlement de la CEDEAO pour prévenir une crise politique

Par LTC Admin - 25/08/2025
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À quelques mois des élections générales de 2026, des voix s’élèvent pour dénoncer certaines dispositions du code électoral béninois jugées discriminatoires et potentiellement déstabilisantes.


Dans une correspondance officielle adressée au président du Parlement de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest), le juriste-consultant Adégbola Franck OKE alerte sur le caractère « sélectif et déséquilibré » de deux articles clés du code électoral en vigueur. Selon lui, ces dispositions compromettent l’équité du processus électoral et risquent d’« engendrer une crise sociopolitique aux ramifications inquiétantes ». Depuis Porto-Novo, capitale administrative du Bénin, l’homme de droit s’attaque aux articles 132 et 146 du code électoral :


L’article 132 impose désormais que tout candidat à la présidence ou à la vice-présidence soit parrainé par au moins 15 % des députés et/ou des maires, répartis dans trois cinquièmes des circonscriptions électorales législatives.


L’article 146 instaure un seuil de représentativité de 20 % dans chacune des 24 circonscriptions électorales législatives pour prétendre au partage des sièges parlementaires. Selon Me OKE, ces dispositions favorisent les partis de la mouvance présidentielle, notamment le Bloc Républicain (BR) et l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R), qui peuvent contourner le seuil des 20 % grâce à des coalitions parlementaires autorisées par la loi. L’opposition, en revanche, se trouve désavantagée, ce qui « altère gravement le principe d’égalité des chances en politique ».


À ces obstacles s’ajoute, selon le juriste, une « carence institutionnelle majeure » : le code électoral ne garantit pas l’accès des partis aux documents électoraux originaux, notamment les procès-verbaux de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA). Cette opacité, affirme-t-il, « entache la crédibilité du processus électoral et mine la confiance des citoyens dans les mécanismes démocratiques ». Face à ces dérives, Adégbola Franck OKE exhorte le Parlement de la CEDEAO à initier une action préventive. Objectif : préserver la paix, renforcer la légitimité des institutions démocratiques et consolider la stabilité dans l’espace communautaire.

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