Au Bénin, le ministère du Cadre de vie et des Transports a lancé une vaste opération de contrôle dans le Grand Nokoué, révélant des manquements graves aux règles d’urbanisme. Résultat : 157 chantiers illégaux ont été suspendus depuis fin mars 2025.
Selon les révélations du quotidien 24 Heures au Bénin publiées le 29 juillet, cette action musclée a été menée par la brigade spéciale instituée par le ministère pour veiller au respect des permis de construire. Elle reflète la fermeté du ministre José TONATO, décidé à faire appliquer les dispositions du décret n°2023-617 du 6 décembre 2023, qui encadre les autorisations de construire et de démolir.Les sites incriminés opéraient en totale violation de la législation en vigueur, sans autorisation légale. Ce laxisme expose directement les populations à des risques structurels. Le ministère a rappelé que ces pratiques illégales mettent en péril la sécurité publique.
Un drame survenu récemment a accentué l’urgence de la situation : l’effondrement d’un immeuble de trois étages en construction le 23 juillet à Togbin Fandji, dans la commune d’Abomey-Calavi, a coûté la vie à un jeune apprenti maçon. D’autres cas similaires ont été signalés dans plusieurs localités, illustrant les conséquences dramatiques d'une urbanisation incontrôlée.Le Grand Nokoué, qui englobe Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Sèmè-Podji et Ouidah, est en pleine croissance urbaine. Mais cette expansion se heurte à des pratiques non encadrées, fragilisant les fondements de la sécurité collective. L’intervention du ministre TONATO sonne ainsi comme une alerte vigoureuse pour restaurer l’ordre, la légalité et la confiance dans le secteur du bâtiment.
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