Dans une démarche alliant assainissement urbain et justice sociale, le gouvernement béninois a annoncé, en Conseil des ministres du mercredi 30 juillet 2025, la mise en œuvre d’un plan de dédommagement foncier et d’accompagnement social au profit des populations concernées par la libération de la berge lagunaire Est de Cotonou.
Après l’assainissement de la berge Ouest, le cap est désormais mis sur la rive Est, où un dispositif structuré de relocalisation et de compensation a été validé. Selon le compte rendu officiel, plusieurs initiatives ont précédé cette décision, notamment l’organisation de séances d’information et de sensibilisation avec les représentants des communautés riveraines. Ces dernières, conscientes de l’état avancé d’insalubrité des berges, ont accueilli favorablement le projet, reconnaissant sa pertinence pour le cadre de vie et l’intérêt général.Une mission d’évaluation foncière et immobilière, diligentée sur le périmètre concerné, a permis d’identifier 638 constructions, dont 88 % sont de type précaire. Ces structures servent d’habitations, d’ateliers, de lieux de commerce ou d’entrepôts, souvent dans des conditions vulnérables. L’évaluation a aussi recensé 200 parcelles, dont seulement 10 disposent d’un titre foncier formel. Les personnes affectées ont été réparties en trois catégories : propriétaires reconnus, occupants avec une présomption vérifiable, et occupants sans titre.
Dans une volonté d’équité, le gouvernement a autorisé un dédommagement ou un accompagnement social selon le cas, notamment pour les détenteurs d’un droit foncier. L’objectif affirmé est de poursuivre les travaux d’assainissement sans compromettre les droits fondamentaux des riverains.Cette décision mérite d’être saluée : elle illustre une approche soucieuse de conjuguer aménagement du territoire et respect de la dignité humaine. En alliant urbanisme responsable et prise en compte des réalités sociales, le gouvernement béninois trace la voie vers un développement plus inclusif et humain. Une mesure exemplaire dans un contexte souvent marqué par des déguerpissements brutaux et non concertés.
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