Alassane Ouattara : une soif de pouvoir qui inquiète – La CEDEAO doit agir pour préserver la stabilité régionale
Alors que la Côte d’Ivoire s’apprête à vivre une nouvelle élection présidentielle en octobre 2025, une annonce fait déjà trembler les fondations démocratiques du pays : le président Alassane Ouattara, 83 ans, désigné par son parti pour briguer un quatrième mandat. Une décision qui, au-delà de son aspect légalement controversé, soulève des inquiétudes profondes sur l’avenir politique du pays et la stabilité de la sous-région.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2011, Alassane Ouattara a su imposer son autorité, consolidant son emprise sur les institutions et marginalisant progressivement l’opposition. Aujourd’hui, plusieurs figures majeures de cette opposition – Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé – sont exclues de la course électorale. Ce verrouillage du jeu démocratique, combiné à une volonté manifeste de s’éterniser au pouvoir, témoigne d’un appétit politique difficile à justifier dans un contexte où la jeunesse ivoirienne aspire à un renouveau.
La CEDEAO, garante de la stabilité régionale, ne peut rester silencieuse face à cette dérive. L’histoire récente de la Côte d’Ivoire – marquée par la crise post-électorale de 2010-2011 et ses milliers de morts – rappelle à quel point les ambitions personnelles peuvent plonger un pays dans le chaos. Il est impératif que l’organisation sous-régionale prenne ses responsabilités : en appelant au respect des principes démocratiques, en encourageant une alternance pacifique, et en soutenant un processus électoral inclusif.
Le peuple ivoirien mérite mieux qu’un éternel recommencement. Il mérite une démocratie vivante, où le pouvoir ne se confisque pas mais se transmet. Et la CEDEAO, si elle veut rester crédible, doit agir maintenant – avant que l’histoire ne se répète.
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